La Tunisie se prépare à affronter l’été avec une promesse ambitieuse : éviter les coupures d’eau répétées. Au 7 mai 2025, les barrages tunisiens affichent un taux de remplissage de 39,2 %, soit 927 millions de mètres cubes, selon le Secrétaire d’État chargé des eaux, Hamadi Habaieb.
Ce volume reste en deçà des besoins, mais dépasse légèrement les niveaux atteints depuis 2022. Un chiffre que le gouvernement qualifie de « rassurant », tout en admettant qu’il est insuffisant face à la forte consommation attendue pendant les mois chauds.
Pour anticiper les tensions hydriques, plusieurs mesures sont en cours : forages de nouveaux puits, électrification urgente, et visites dans les régions où l’eau potable est difficile d’accès. Objectif : garantir un approvisionnement régulier pendant l’été, et constituer un stock stratégique pour l’année suivante.
Le Secrétaire d’État s’est exprimé lors d’une intervention au Centre Africain de Perfectionnement des Journalistes et Communicateurs (CAPJC), dans le cadre d’une formation sur la gouvernance de l’eau.
Le gouvernement prévoit aussi d’actualiser le Code de l’eau dans les dix prochains jours, avant de le présenter en conseil ministériel, puis au Parlement.
En parallèle, la station de dessalement de Sidi Abdelhamid à Sousse sera livrée en juin, tandis que deux projets similaires sont à l’étude à Jendouba et Mahdia, en attente de financements.
Le ministère n’oublie pas l’impact du tourisme, qui représente 1 % de la consommation d’eau nationale. Des réunions sont prévues à Tabarka, Hammamet, Sousse et Djerba pour sensibiliser les hôteliers à la nécessité de réduire leur consommation.