Wafa Dhaouadi, responsable des programmes jeunesse au Fonds des Nations Unies pour la population en Tunisie, a déclaré au micro de Mosaïque FM, en marge de la tenue du deuxième Forum des chercheurs sur les questions de culture et de jeunesse sur la génération numérique, à Hammam Sousse, que parmi les phénomènes étudiés par le forum, il y a les chiffres effrayants concernant les comportements générés par l’utilisation de l’espace numérique.
Elle a ainsi indiqué que, selon les chiffres révélés par une étude réalisée par le ministère de la Santé tunisien en 2021, trois quarts des élèves, âgés de 13 à 17 ans, sont tombés dans le piège de la dépendance numérique et passent plus de quatre heures par jour sur les réseaux sociaux ou naviguent dans l’espace numérique. L’étude a, également, montré que plus de la moitié de cette catégorie passe quotidiennement six heures sur le Net, pendant les jours de congé.
Dhaouadi a poursuivi : « Parmi les phénomènes effrayants étudiés par le Fonds des Nations Unies pour la population, concernant la violence résultant de l’utilisation de l’espace numérique, 14 types de violences virtuelles ont été identifiés, tels que le harcèlement, le chantage et la divulgation de données sans autorisation. 60% des femmes interrogées ont, par ailleurs, déclaré avoir été victimes de violence numérique, 31 de harcèlement sexuel et alors que 24 % ont affirmé avoir été importunées et harcelées.
La responsable onusienne a, ďun autre côté, indiqué que 91% de la violence numérique est exercée via le réseau social Facebook, en tant que première plateforme de médias sociaux et que ces proportions varient d’une région à une autre. Elles sont particulièrement plus élevées dans les gouvernorats de Gafsa, Tataouine, La Manouba et Tunis.