Le 6 octobre 2024 marque la prochaine élection présidentielle en Tunisie, annoncée par le président Kaïs Saïed hier soir. Cette annonce met fin aux débats et aux incertitudes entourant l’organisation des élections présidentielles au cours de la période précédente.
La campagne électorale présidentielle est régie par l’article 50 de la loi électorale de 2014, qui stipule qu’elle commence vingt-deux jours avant le scrutin, précédée par une phase pré-campagne électorale de trois mois. En cas de second tour, la campagne démarre le lendemain de l’annonce des résultats du premier tour et se termine vingt-quatre heures avant le scrutin.
Les principes fondamentaux de la campagne électorale présidentielle sont définis par plusieurs articles de la loi électorale, se concentrant sur l’organisation neutre de la campagne, l’interdiction d’utilisation des lieux de culte à des fins électorales, la neutralité des médias nationaux, la transparence du financement, l’égalité des chances entre candidats, et le respect de l’intégrité physique des candidats et des électeurs. La publicité électorale est réglementée par les articles 59 à 70, et le contrôle de la campagne est également encadré.
En ce qui concerne les conditions de candidature à la présidentielle, l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) doit approuver demain le calendrier des élections présidentielles de 2024 et réviser les règles de candidature conformément à la décision réglementaire numéro 18 de 2014.
Pour rappel, le président est élu à la majorité absolue des voix exprimées. En cas d’absence de majorité au premier tour, un second tour est organisé dans les deux semaines suivant l’annonce des résultats du premier tour, où les deux candidats ayant reçu le plus grand nombre de voix se présentent. Le candidat obtenant la majorité des voix au second tour est déclaré élu. En cas d’égalité, le candidat plus âgé est retenu ou déclaré vainqueur si l’égalité persiste.