L’Agence Tunisienne d’Évaluation et d’Accréditation (ATEA) a organisé aujourd’hui un atelier d’échange d’expériences consacré à la gouvernance, à l’évaluation et à l’attribution dans la recherche scientifique.
Une rencontre qui a réuni des universitaires, des chercheurs et des experts autour d’un échange approfondi sur les mécanismes d’évaluation et les défis liés à leur application dans le contexte actuel de l’enseignement supérieur en Tunisie.
Dans son intervention, le professeur Wafa Harar Masmoudi, enseignante de droit public à la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis, a mis l’accent sur la nécessité d’une gouvernance claire et d’une évaluation rigoureuse, garantes de la crédibilité du système scientifique national.
Elle a rappelé que ces mécanismes doivent être au service de la transparence et de la qualité, tout en favorisant une dynamique de confiance entre les acteurs institutionnels et les chercheurs.
De son côté, le professeur Abdelwaheb Rbaï, professeur émérite en droit et membre du comité d’arbitrage auprès de l’ATEA, a présenté un exposé détaillé sur le cadre juridique de l’évaluation et de l’accréditation.
Il a rappelé que le secteur est régi par deux textes fondamentaux : le décret-loi de 2022 portant création de la TEA, et le décret d’application de 2024 fixant son organisation financière et économique.
L’intervenant a retracé l’évolution historique de la création de cette agence, venue se substituer aux anciens comités d’évaluation, en insistant sur la clarification des domaines d’intervention de ses organes le conseil d’établissement, le collège scientifique, les comités d’expérience et le comité d’arbitrage.
Il a également souligné l’importance de la charte d’éthique et des principes d’indépendance et d’impartialité dans la prise de décision.
Abdelwaheb Rbaï a enfin mis l’accent sur la gouvernance des différents organes de l’agence, qu’il considère comme un levier essentiel d’efficacité. « Il faut assurer la cohérence du fonctionnement institutionnel, préciser la finalité de chaque organe et garantir que l’évaluation repose sur des bases strictement scientifiques », a t il affirmé.
Cet atelier, marqué par la richesse des échanges, s’inscrit dans une démarche de consolidation des pratiques d’évaluation au sein du système de recherche tunisien. Il reflète la volonté de l’ATEA de renforcer la transparence, la qualité et la gouvernance dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.
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