L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a approuvé, mardi, un projet de loi autorisant la ratification d’un accord de prêt conclu le 24 janvier 2025 entre la Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD).
Ce financement, d’un montant de 80 millions d’euros (environ 270 millions de dinars), est destiné à soutenir la troisième phase du programme de développement des infrastructures routières. Le texte a été adopté par 102 voix pour, contre 9 oppositions et 2 abstentions.
Présent lors des débats, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a précisé que le prêt sera remboursé sur 24 ans, assorti d’un délai de grâce de 8 ans. Il a insisté sur la volonté du gouvernement de recourir à l’endettement extérieur avec discernement, en priorisant les projets structurants et en recherchant des conditions financières avantageuses.
Le ministre a également mis l’accent sur l’urgence d’accélérer l’exécution des projets d’infrastructure afin de limiter les coûts supplémentaires dus aux retards.
À titre d’exemples, il a évoqué des réalisations emblématiques financées par des emprunts internationaux, telles que l’autoroute Tunis–Médenine ou encore les ponts de Radès et Bizerte. Ces projets, a-t-il rappelé, n’auraient pas pu voir le jour sans recours à des financements extérieurs, les capacités budgétaires de l’État ne permettant pas de les assumer seuls.
Tout en reconnaissant cette réalité, Samir Abdelhafidh a réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer les mécanismes d’autofinancement pour réduire progressivement la dépendance aux prêts internationaux.